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Quels sont les leviers pour améliorer les compétences des architectes ?

Ingénierie Système

Quels sont les leviers pour améliorer les compétences des architectes…

Les « Cadres d’Architecture : Retours d’expérience industriels et perspectives pour la Recherche » étaient au menu d’une journée thématique organisée par l’AFIS en début d’année.

Lors de cet événement, l’atelier « Quels leviers pour améliorer les compétences des architectes », a consisté en un jeu de questions, structurées selon 4 thèmes distribués et 2 axes. De manière à analyser les compétences selon des valeurs individuelles et collectives dans une organisation.

1 - Losange bleu

Les questions relatives aux rôles et fonctions de l’architecte font ressortir que le terme « architecte » n’est pas toujours celui employé dans l’entreprise. Le niveau d’intervention de l’architecte peut être très varié, selon l’organisation : de la conception, à l’architecture de niveau entreprise, jusqu’à l’autorité technique sur un domaine. Un manque de repère est constaté sur les compétences nécessaires pour un architecte, en regard de bases scientifiques fragiles sur les activités. Dans bon nombre d’organisations, l’architecte travaille sur les grandes orientations de la solution, incluant les entités d’intérêt (systèmes, produits, services) et les éléments de soutien (« enabling »), dont la nécessité est de bien couvrir les risques et le cycle de vie de cette solution, en lien avec l’ensemble des métiers nécessaires.

Les réflexions sur la place de l’architecte dans l’organisation montrent que les activités d’architecture sont encore rares lors de l’élaboration du besoin car jugées trop directives. Le lien entre modèles d’architecture et exigences (traçabilité, validation, etc.) est jugé délicat à formaliser.
Il est statué que les activités d’architecture sont encore mal exprimées dans les plans de management projet et ingénieries. Par contre, le pouvoir d’expression et de justification de la proposition par de l’architecture, vis-à-vis d’un cahier des charges, est globalement reconnu.

Le cadre de travail est encore peu formalisé, sur le plan des méthodologies, le retour d’expérience, la capitalisation, et la communication avec les parties prenantes.
Sur ce dernier point, l’approche A3AO (extraction sous forme d’une page A3 de l’essentiel de l’architecture, vis-à-vis, des préoccupations d’une partie-prenante) est jugée comme une bonne pratique. La formation et les outils sont jugés comme prépondérants ; mais encore à améliorer. Le coût de la mise en place des ateliers, de leur entretien et la justification de leur plus-value sont des obstacles. La formalisation des patterns, des lignes de produits, les langages de modélisation (pas trop génériques, ni trop spécifiques), les processus et les pratiques sont des axes d’amélioration identifiés ; ainsi que les démarches de taylorisation pour s’adapter à un projet et une organisation.

La valorisation et la responsabilisation du métier, qui influe directement sur la motivation, restent encore très variables selon les entreprises. Les démarches de certification et l’utilisation des standards sont encore très rares alors que perçues comme significatives pour la maitrise des risques.
Il est noté la démarche, en cours, de professionnalisation du métier d’architecte système (voir FEAPO), pour aboutir à un statut voisin de l’architecte dans le domaine du bâtiment.
Des axes d’amélioration des formations sont perçus sur le savoir-faire, notamment sur l’élaboration d’alternatives d’architectures, l’évaluation d’architecture, la recherche de compromis, la communication vers les parties-prenantes quand le sujet est complexe, et l’établissement d’une transition entre architecture et conception.

Jean-Luc GARNIER & Jacques BLANQUART
CT Sureté, Validation, Soutien des Systèmes 

ct3s-ai@afis.fr

 

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